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FontAgent Pro 5 sur Mac

Gérer ses typos sous Lion et Mountain Lion

dans dans mon bocal | pratique | typo
par JChris d'Urbanbike

Utilisateur depuis la première heure de FontAgent Pro ([1]) après l’abandon d’ATM par Adobe ([2]) dans les années “biiiip”, je me suis décidé à basculer sur la version 5 le jour de la fête des Morts. Bon, c’est moi qui ai failli y passer tant j’ai eu de soucis…!

Il y avait deux voies qui s’offraient à moi : revenir via mon dernier back-up préventif à la situation précédente, option certes peu satisfaisante.

Ou réussir cette installation en ne faisant plus fi des problèmes rencontrés, voire en les éliminant enfin !

La première option a tenu la corde car je savais que cela risquait d’être long. Heureusement, démarrer ce type de marathon avant un WE permet, à tout le moins, de ne renoncer que le dimanche midi en cas d’échec. Néanmoins, pas question de continuer comme sous OSX 10.6.x à fonctionner avec un dispositif boiteux.

Dès samedi matin, je savais que la partie était gagnée au prix d’ultimes réglages (…oublis de quelques typos clés en cours de route) et réouvertures d’anciennes maquettes pour s’assurer de la pérennité de l’installation.

Alors, c’était quoi le problème ?

Classic, l’éternel retour !

En cause, mes anciennes polices classic. Oui, dans mes bibliothèques système, des typos fort anciennes traînent là depuis des lustres et sont employées dans d’anciens projets, maquettes qui peuvent reprendre du service à l’occasion d’une réédition et du changement de valeur d’un dos bibliothèque.

Bref, je savais déjà que cela n’était pas très propre ces derniers mois mais là, plus question de laisser en l’état et de faire comme si. Un nettoyage intégral était devenu nécessaire, indispensable même.

Les typos actives dans FontAgent Pro et pourtant bien localisées dans le dossier ad hoc ne s’affichaient plus dans InDesign… Enfer et damnation…!

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Pire, vendredi, ma machine refusait de s’éteindre ou de redémarrer correctement, l’usage de smasher 2.0 comme d’Onyx pour vider les caches ne servait manifestement à rien.

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Et toujours une vieille typo système active à chaque lancement de FontAgent Pro !

Réinstallation complète

Le support technique par courriel de FontAgent Pro m’a indiqué quelles ressources (pas tout !!!) virer dans la library pour reconstruire ma base de données (merci Bob et Erik) mais le problème, dans mon cas, était nettement plus profond, ces vielles typos actives resurgissant désespérément.

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Du coup, j’ai opté pour un nettoyage complet.

  • désinstallation totale et propre de Smasher et de FontAgent Pro
  • suppression de tous les fichiers connexes de ces applications dans la bibliothèque (…même pas peur)
  • duplicata préalable sur un disque externe de toutes mes typos déjà rangées par FontAgent Pro (inconscient mais pas trop quand même)
  • suppression de toutes les fontes contenues dans le dossier des sets attaché à FontAgent Pro sachant que je conservais là des vieilleries devenues, elles, totalement inutiles.
  • nettoyage des caches plutôt deux fois qu’une
  • réinstallation de FontAgent Pro comme si c’était la première fois (…de l’intérêt de conserver l’historique de tous ses numéros de série)
  • récréation de la base de données de mes typos avec un nombre limité de dossiers mais via une ventilation par fondeur et type en employant le système des ensembles disponible dans FontAgent Pro
  • vérification en cours de route que tout suivait correctement sous inDesign et autres
  • une fois validé, un coup de SuperDuper! ([3]) pour backuper mon système revu et (revenu) opérationnel sur deux clones

C’est à ce prix-là que j’ai retrouvé ma sérénité, de la vitesse à l’ouverture de mes dossiers de travail et de l’espace disque en virant ces typos inutiles conservées au cas où, en privilégiant celles de Jean-François Porchez, Lucas de Groot, Mark Simonson, Luce Averous (je suis un inconditionnel de sa verveine) sans oublier celles de Hoefler & Frere-Jones et de bien d’autres fondeurs.

Certes ces opérations de nettoyage et de réinstallation m’ont coûté en termes de temps passé mais cela a plein d’aspects positifs.

  • exhumer des typos achetées il y a fort longtemps et jamais employées (…ou si peu, je pense à la Rumba de Laura Meseguer ou à la Bello de chez Underware), adresser un salut fraternel par la pensée à Thierry Puyfoulhoux en retrouvant sa BigCity. Etc.
  • Constater en situation que le tri alphabétique réalisé par la version précédente de FontAgent Pro n’a pas de prix. Ce qui m’a permis de glisser aisément mes collections dans leurs nouveaux dossiers destinations.

Et me rendre compte à nouveau que, pendant des années, j’ai acheté des typos juste pour le plaisir de savoir que je pouvais un jour (sic !) les proposer dans un projet. Bon, pas de DA fonts dans mes tiroirs numériques mais beaucoup de typos achetées chez p22.com ou MyFonts.com.

Le dernier point positif a été de virer les derniers doublons en privilégiant bien sûr les OTF. Il m’a été assez facile de découvrir que je conservais parfois deux jeux des mêmes typos sous deux formats différents. Très simple désormais en affichant l’icône associée de repérer les fontes postscript, TrueType ou OpenType pur jus OTF.

Les “plus” de la version 5

Comme toujours, l’auto-activation des typos dans les suites Créative Suite Adobe, de la 5, 5.5 à 6. La possibilité d’opter pour un ajout des typos ouvertes par un fichier dans la catégorie polices qui s’ouvriront — ou non — à l’ouverture du Macintosh.

La gestion de plusieurs typothèques en parallèle également. Là, j’ai réduit et suis passé d’un set par fondeur (soit une trentaine d’espaces à gérer, ce qui est assez ballot à l’usage) à trois sets en tout et pour tout. Dont un rempli exclusivement des vieilles fontes classic que je mets un point d’honneur à ne plus ouvrir.

Utiliser plus intelligemment les ensembles pour retrouver en un clic les typos manuscrites ou de titraille. Visualiser en une seule opération la ou les graisses d’une typo donnée ou comparer des polices…

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Mais le plus intéressant est de pouvoir afficher désormais dans FontAgent Pro le contenu des glyphes d’une typo, ne visualiser que les ligatures présentes par exemple, etc.

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Bref, me voici paré pour de nouvelles missions. Si elles veulent bien se donner la peine de me parvenir, CQFD.

Oui mais quid des fontes système en vigueur ? Jocker ! J’avoue que je ne m’en soucie pas car j’appelle directement dans les applications que j’emploie les typos idoines que j’en ai besoin. Certes, le système ajoute un paquet de fontes dont je n’ai — strictement — rien à faire et il me serait possible d’en masquer certaines. Ceci sera l’objet d’un prochain billet si j’ai le courage de mettre en place une solution adéquate puis de rédiger un billet…! Or, avec des si…


  1. Voir le site de l’éditeur… FontAgent Pro  ↩

  2. Lire cette chronique sur urbanbike à propos d’ATM et FontAgent  ↩

  3. Lire ce billet à propos de… SuperDuper!  ↩

le 03/11/2012 à 15:10 | .(JavaScript doit être activé pour visualiser cette adresse email) à JChris d'Urbanbike | #